Le soleil était revenu, ce mercredi 8 mai, comme un symbole pour célébrer notre liberté recouvrée, il y a 79 ans. Car le 8 mai 1945, à Berlin, l’amiral Dönitz signait la capitulation sans conditions de l’Allemagne. Une reddition déjà actée la veille, à Reims, par le maréchal Alfred Jodl.
Le monde sortait de six ans d’horreur, six ans de barbarie nazie qui avaient fait des millions de morts…
Personne ne doit oublier toutes celles et tous ceux qui ont donné leur vie pour que la paix règne de nouveau. Chaque année donc, toutes les communes de France leur rendent hommage. Mercredi, sur la place Jean-Alémani, les élus, emmenés par le maire Roger Alémani, les personnalités militaires, les Jeunes Sapeurs-Pompiers, les Cadets de la Nation, les associations golbéennes mais également les élèves des écoles Beaulieu qui déposèrent une rose au pied du monument) et Jean-de-la-Fontaine (impeccables dans leur interprétation du « Chant des Partisans » sous la direction de Madame Bazin) se sont rassemblés devant le monument aux morts, en présence de la population locale, pour une commémoration empreinte de solennité.
Tour à tour, avant le traditionnel dépôt de gerbes, Roger Alémani et Pierre Golly ont pris la parole pour lire, le premier le message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées et Patricia Mirallès, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire ; le second celui de l’UFAC (Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre).
Dans son message, Sébastien Lecornu rappelait que « la Victoire, si heureuse soit-elle, n’efface ni la guerre qui a eu lieu, ni ses ravages et ses morts (…) Il y a 79 ans, la France et l’Europe avaient perdu leur innocence. Et c’est avec la conscience grave du passé que chacun se mit à imaginer les jours heureux. Avant même la fin de la guerre, de nouveaux défis se faisaient jour. De nouvelles ambitions aussi (…) De la guerre, nous avons conservé une mémoire. Celle-ci s’est nourrie de l’histoire des combats de la France Libre et de la Résistance comme celle de la déportation et de la collaboration. Cette mémoire est notre héritage autant qu’une leçon. Depuis 79 ans, nous ne l’avons pas oubliée. Pour toujours, elle nous anime ».
« La paix et la liberté ne sont jamais définitivement acquises »
L’UFAC, de son côté reprenait la déclaration du Général : « La guerre est gagnée ! Voici la victoire ! C’est la victoire des nations unies et c’est la victoire de la France ! ». Et de poursuivre : « À Berlin, l’acte de capitulation de l’Allemagne est signé en présence du général Jean De Lattre de Tassigny. La présence de la France au cœur de l’Allemagne consacre la reconnaissance de sa participation à l’écrasement du nazisme. C’est un hommage rendu à son armée, amalgame de soldats et de volontaires issus de la Résistance, aux combats de cette Résistance, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur (…) En ce jour du 79e anniversair,e mesurons le prix de tous ces sacrifices consentis pour une Liberté retrouvée (…) Pour autant, restons vigilants car, au mépris des enseignements de ce passé, fanatisme religieux, terrorisme, réveil des nationalismes et, désormais, retour de la guerre aux frontières orientales de l’Europe, nous rappellent que la paix et la liberté ne sont jamais définitivement acquises ».