Patronne des musiciens, sainte Cécile est toujours dignement fêtée. Chaque année, l’orchestre d’harmonie de Golbey, sous la baguette du chef Arnaud George, nous offre un concert de haute tenue, au centre culturel. Ce fut encore le cas dimanche. Et si la salle était bien remplie, c’est que les prestations étaient de qualité. Comme tous les ans.
Pour cette édition 2023, Charlène Martin, la directrice de l’Union musicale a présenté un programme varié, qui débuta par l’interprétation de « Hymn to the Fallen », de John Williams ; musique tirée du film de Steven Spielberg, « Il faut sauver le soldat Ryan ». S’en suivit la « Cosmographie » de Charles Beck, écrite pour orchestre d’harmonie ; une pièce en trois tableaux : « Vers un planétoïde », « À travers l’Espace » et « Sur orbite ».
La première partie de ce concert se terminait par l’exécution de « Lord of the Lake », de Thierry Deleruyelle, compositeur, chef d’orchestre et percussionniste. Une œuvre en trois mouvements qui raconte la légende où des enfants et leurs parents vont déjouer la cruauté d’un seigneur cloîtré dans son château…
Après un petit entracte, la scène du centre culturel retrouvait Arnaud George et ses musiciens pour « A Day in Space », de James Curnow. Un nouveau voyage au-dessus de notre bonne vieille Terre avec quatre tableaux : « Fanfare and March to the Launching Pad », « Lift Off », « Orbit », « Space Walk » et « Re-Entry and Celebration ».
Avec deux chorales
Les applaudissements, largement mérités, ponctuaient cette interprétation et c’est là que les deux chorales, celle, toute jeune (créée en septembre 2022) de l’Union musicale « Coup de chœur » (qui s’était produite la veille sur le marché de Noël) et celle de Mirecourt « À tout bout d’chants ». Deux chorales pour une seule cheffe de chœur, Julie Aubert, directrice de l’école de musique de Golbey, également flûtiste.
Une entrée remarquée, naturellement et l’union entre choristes et musiciens nous offrit trois œuvres remarquables. Ce fut, tout d’abord, l’hymne européen de Ludwig Von Beethoven. La mélodie qui symbolise l’Union européenne, « L’Ode à la Joie », est celle de la Neuvième symphonie composée en 1823 par le dernier grand représentant du classicisme viennois.
On plonge ensuite dans le monde du cinéma avec « La Califfa », film franco-italien d’Alberto Bevilacqua (1970) sur une musique du remarquable Ennio Morricone. « Callifa », c’est le surnom d’Irene (interprétée par Romy Schneider), dont le mari est tué lors grèves qui secouent l’Italie. Irene mène alors le combat social et devient la Pasionaria des grévistes.
Et c’est sur un hommage à Freddie Mercury que s’est terminé ce concert. Toujours avec la parfaite osmose entre chorales et orchestre. « The Show Must Go On », de Briand May, sur un arrangement de Ted Parson, est tiré du dernier album de Queen, « Innuendo ». Le titre interprété dimanche, est la dernière chanson publiée du vivant de Freddie Mercury.
Un excellent après-midi pour tous et l’occasion, pour Arnaud George, de présenter les « petits nouveaux » de l’orchestre d’harmonie, des jeunes talentueux : Liam (batterie), Valentin (percussion), Clara et Delphine (flûte), Nils, Christophe et Jean-Michel (saxophone). Un retour pour ce dernier, qui faisait déjà partie de l’ensemble golbéen il y a plusieurs années.