« Plaisir, sécurité, sérénité au volant ». C’est ce thème que le Centre Communal d’Activités Sociales et sa responsable, Célia Scalvinoni, ont proposé, aux anciens de la commune. Un thème décliné en trois modules avec, pour but : « Permettre aux personnes âgées de se sentir sereines vis-à-vis de la conduite, de leur mobilité et de leurs connaissances relatives au Code de la route, précise Célia. Les ateliers s’articulent autour d’échanges et de groupes de travail par le biais d’apports pédagogiques (découvertes des fondements scientifiques neuropsychiques) mais aussi de modules pratiques (exercices de mobilité, de gestion du stress…) ».
Pour le lancement de cette action, en présence de Laurence Rayeur-Klein, première adjointe, vice-présidente des affaires sociales et de l’emploi, 15 candidats se sont retrouvés salle Barbelouze pour ce premier atelier dirigé par Ludivine Simon, psychologue au sein de l’association Brain Up ; association composée de (neuro)psychologues, psychomotriciens, diététiciens et sophrologues, tous fédérés autour d’un objectif commun : transmettre l’envie d’être acteur de sa santé au quotidien. L’association conçoit, organise et déploie des programmes de prévention santé et d’accompagnement psycho-social sous forme d’ateliers, de conférences et de formation auprès de tout public (jeune, salarié, retraité).
Et ce sont justement les retraités qui étaient ciblés avec cet atelier « Plaisir, sécurité et sérénité au volant ». Car il faut savoir que, comme l’explique Brain Up, « les personnes âgées sont impliquées dans 20 % des accidents mortels alors qu’elles ne représentent que 15 % de la population. Cependant, il convient de préciser que, dans de nombreux cas, elles ne sont pas responsables de l’accident. Cet état de fait est représentatif de la conduite des seniors au volant : s’ils ont, en moyenne, de bonnes connaissances et un bon savoir-faire, ils ont souvent, dans l’instant, une réaction inappropriée ou trop lente. En effet, un certain nombre de capacités physiques et mentales ont tendance à s’altérer avec l’âge. Il s’agit notamment, au niveau cognitif, des capacités attentionnelles, de certaines fonctions exécutives de la mémoire de travail, ainsi qu’au niveau physique, des capacités motrices et de la souplesse des membres supérieurs (cou, épaules, lombaires).
Toutes ces capacités ont un impact sur la manière et la vitesse de réaction des personnes concernées. C’est à partir de ce constat que nous avons choisi de proposer cet atelier, de mettre en place une action ayant pour objectif de sensibiliser les retraités aux enjeux du vieillissement sur la conduite automobile ».
Après un tour de table au cours duquel chaque participant s’est présenté et a fait part de ses expériences et de ses soucis au volant, Ludivine Simon a précisé l’objectif de l’atelier qui « vise à sensibiliser et à préparer les personnes âgées à l’arrêt de la conduite automobile et à ses impacts social, familial et organisationnel. Il ne s’agit pas de savoir si la personne est apte ou non à la conduite mais de participer à la prise de conscience et la responsabilisation des seniors. L’objectif de l’atelier est également de lutter contre l’isolement et au maintien de leur autonomie ; la voiture étant, par essence, le plus commun pour garder son indépendance ».
Conscients de tous les problèmes liés à l’âge lorsqu’elles ou ils prennent le volant, les participant(e)s à cet atelier, dont la moyenne d’âge était autour de 75 ans, ont apprécié cette première séance. Comme la deuxième d’ailleurs et elles et ils seront également au rendez-vous mercredi matin 8 février, toujours salle Barbelouze.