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Hommage

Samuel Paty sacrifié sur l’autel de l’intolérance


« Ce carnage absurde signifie la haine, l’intolérance, le fanatisme qui sont des chemins de haine et de mort
. Le rire, l’intelligence en rétablissent la violence ; cette violence ne fera que les renforcer ».

C’est le texte que lisait Roger Alémani en 2015. Après le massacre de Charlie Hebdo, le 7 janvier…

Laurence Rayeur-Klein, première adjointe, a rendu hommage à Samuel Paty.

« Effroi, indignation, stupeur, colère, sidération, horreur, émotion, consternation, tristesse, barbarie. Tels sont les mots qui nous viennent à l’esprit quand nous pensons à l’assassinat de Samuel Paty ».
Ces phrases, c’est Laurence Rayeur-Klein, première adjointe, qui, en l’absence Monsieur le maire, excusé mais qui avait souhaité cette cérémonie, les a prononcées vendredi. Une semaine après l’exécution de ce professeur d’histoire et de géographie, à Conflans-Sainte-Honorine.
7 janvier 2015 – 16 octobre 2020. Presque six ans d’écart entre ces deux dates mortifères. Mais un dénominateur commun : la liberté d’expression. Que des illuminés veulent museler. Une nouvelle fois, l’obscurantisme, le fanatisme religieux, l’intolérance avaient frappé…

Mathilde a été l’élève de Samuel Paty à Lorrez-le-Bocage (77).

Mathilde, élève de Samuel Paty

Mathilde Geisen se souvient. Élève en 3e à Lorrez-le-Bocage, commune de l’arrondissement de Fontainebleau (Seine-et-Marne), nouvellement installée (depuis juin) dans notre cité, Mathilde était devant le monument aux morts pour rendre hommage à celui qui fut son professeur à Lorrez. « C’est une ancienne professeur qui nous a avertis de son décès. Je garde un très bon souvenir de Samuel Paty. La photo de lui qui a été publiée, quand il est en classe, le représente vraiment bien. C’était un excellent professeur, proche de ses élèves. Il était toujours là pour nous aider, pour nous épauler quand nous avions besoin de lui. Dans mon école, il y avait un foyer et il venait parfois jouer au babyfoot avec nous ».
Émue, Mathilde. Comme tous ceux, peu nombreux il est vrai, rassemblés pour ce moment de recueillement. « La démocratie est attaquée, notre République est gravement attaquée et nous sommes là aujourd’hui pour montrer notre indignation et notre volonté de lutter contre le terrorisme islamiste, poursuivait Laurence Rayeur-Klein. Nous devons, tous ensemble, continuer à défendre nos valeurs ; nous ne devons pas nous autocensurer de peur de représailles. Le combat devant l’islamisme radical doit se poursuivre et ne doit pas atteindre nos institutions républicaines ».
Et la première adjointe de rendre hommage au corps enseignant : « La terreur se combat par l’éducation, par l’enseignement, par les missions menées avec courage et détermination par tous les enseignants au sein de  nos écoles. Enseigner, c’est transmettre, partager, c’est permettre à nos enfants, nos élèves, d’avoir de l’ambition, de développer leur esprit critique pour en faire des hommes libres ».
Présentant ses condoléances à la famille de Samuel Paty et au monde enseignant, la première adjointe, avant une minute de silence, rappelait que « Samuel Paty est devenu le visage de la République et un de ces professeurs que l’on n’oublie pas ».
Comme en 2015, 2020 sera marquée du sceau de l’ignominie. Comme avec Charly, Paty doit rester dans nos mémoires. Parce qu’il faut prouver, à tous ces fanatiques, qu’ils trouveront toujours face à eux des gens qui se battront pour être libres. Libres de penser, d’écrire, de dessiner. De vivre. Tout simplement…

Peu de monde lors de cette cérémonie devant le monument aux morts (photos GV).
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