« On a encore du boulot… » Réflexion d’un membre d’une troupe théâtrale amateur qui venait d’assister à la pièce « Mon voisin nu », au centre culturel… C’est vrai, les quatre acteurs qui ont interprété cette pièce hilarante signée Patrice Leconte (vous savez, le réalisateur, entre autres, des « Bronzés ») ont donné un grand aperçu de leur talent et de leur professionnalisme. Mais, justement, ce sont des pros ; la comédie, c’est leur métier et ce qu’ils présentent au public, c’est un jeu sans fausse note. Normal. C’est comme lors d’une confrontation entre des équipes amateur et professionnelle : la différence est visible mais la joie de jouer, de pratiquer ce qu’ils aiment font que tous se rejoignent et offrent le meilleur d’eux-mêmes au public.
Ce fut le cas vendredi soir, sur les planches du centre culturel. Cyril Eldin, Pauline Lefèvre, Arnaud Tsamère et Christophe Favre, quatre « têtes » bien connues, nous ont régalés. « Un vrai régal d’humour et de critique sociétale », de scènes cocasses qui ont ravi les quelque 500 spectateurs.
C’est la première fois que Patrice Leconte écrit une pièce qu’il a lui-même mis en scène. « Partant d’un postulat de départ très simple et tiré d’une anecdote réellement vécue par lui, il explore avec ses personnages, tous les questionnements, toutes les réactions possibles face à la situation. »
L’histoire de « Mon voisin nu » : un jour où il travaillait dans son bureau au 6e étage du boulevard Montparnasse, le réalisateur aperçoit, à travers la fenêtre, son voisin, nu. Il ne se cache pas, ne s’exhibe pas, ne tire jamais les rideaux et ne quitte pratiquement jamais son petit appartement. La scène l’interloque, il décide d’en faire le protagoniste de la pièce. Son personnage principal, François (Cyril Eldin), raconte sa frustration : impossible de travailler à la vue de ce voisin impudique. Il fait venir Victoire, son amoureuse (Pauline Lefèvre) et Paul, son meilleur ami (Arnaud Tsamère), pour leur montrer ce voisin effarant. Ce trio de voyeurs va faire de ce voisin nu (interprété par Christophe Favre qui fait son apparition à la fin de la pièce) une véritable obsession.
Créée à Bagnoles-de-l’Orne, cette pièce a donc fait une étape remarquée et remarquable à Golbey. L’histoire, le jeu des acteurs et les décors ont enchanté un centre culturel plein comme un œuf. Toutes et tous sont sortis comblés d’une salle qui mérite d’autres représentations de cette tenue.
