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Théâtre

« Eddie l’aigle », un parcours hors norme

Je vous parle d’un temps… 1988 : les Jeux olympiques d’hiver de Calgary, seuls les « anciens » s’en souviennent. Se souviennent des nombreuses performances mais

également d’un petit bonhomme qui, à défaut d’établir des records, a conquis le cœur du public. À la cérémonie de clôture, le président du comité d’organisation, Frank King, félicite Edwards déclarait : « Lors de ces Jeux, des concurrents ont gagné l’or, certains ont battu des records, et certains d’entre vous ont même volé comme un aigle ».
Il faisait allusion à Michael Edwards, plus connu sous le nom d’Eddie « l’aigle », un skieur anglais que rien ne prédestinait à devenir la coqueluche de ces Jeux canadiens…
Le natif de Cheltenham, dans le Gloucestershire, pratiquait, à la base, le ski alpin ; discipline dont il rata la qualification pour les Jeux de Sarajevo, en 1984. Mais Michael ne renonce pas. Il rêve des JO et veut à tout prix se qualifier pour ceux de Calgary. Pour mettre toutes les chances de son côté, il part pour Lake Placid, aux USA, pour s’entraîner et participer à des courses de haut niveau. Mais, à court d’argent, il se tourne vers une discipline moins onéreuse : le saut à ski. Où aucun Britannique n’est en concurrence avec lui pour une qualification olympique.

Le parcours n’est pas simple pour « Eddy l’aigle ». Non seulement il est handicapé par son poids (82 kg) mais il souffre, en plus, d’hypermétropie qui l’oblige à porter des lunettes en permanence ; la buée le gênant lors des sauts…

Un public conquis mais, hélas, peu nombreux.

Entraîné par Chuck Berghorn, il représente son pays aux championnats du monde en 1987, à Obersdorf, en Allemagne, où il prend la… 55e place. Suffisant, cependant, pour se qualifier pour Calgary, avec un vol à 71 m. Un an plus tard, sur le tremplin canadien, Michael retombe à 71,5 m, établissant le record du Royaume-Uni.

Un parcours singulier.

Voici, résumée, l’extraordinaire histoire de Michael Edwards qui, a défaut d’être un grand sauteur, devint, au fil des épreuves, un athlète populaire, une célébrité dans les médias.
La légende de « Mister Magoo » était née…
Mardi soir, sur la scène du centre culturel, trois artistes ont fait revivre l’épopée d’Eddie l’aigle. Sophie Accard et Léonard Prain cumulèrent plusieurs rôles, tour à tour, parents, concurrent, entraîneur, maîtresse d’école, infirmière, journalistes, alors que Benjamin Lhommas endossa parfaitement le costume de Michael.
Le trio nous gratifia d’une pièce émouvante, humoristique parfois mais qui retraça parfaitement la vie de ce sportif anglais hors norme. Vidéos d’époque à l’appui.

Michael Edwards, coqueluche des médias.
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